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Dans les pays développés, 5 à 10% des patients hospitalisés sont concernés (jusqu’à 30% dans les services de soins intensifs) et ces chiffres sont 2 à 3 fois plus importants dans les pays en développement.
C’est d’ailleurs la 7ème cause de mortalité dans le monde qui entraine 2 millions de morts par an (80 000 décès aux USA, 4200 à 9000 décès en France)1.
Les excreta (vomissements, urine, selles) sont un réservoir de micro-organismes susceptibles d’entrainer des infections et avec une capacité de dissémination très élevée :
Le risque bactérien lié aux selles est particulièrement élevé car il existe de très nombreuses familles de bactéries dont le réservoir est le tube digestif : Escherichia coli, Klebsiella pneumoniae, Enterocoques résistants aux glycopeptides, Clostridium difficile…
Ces Enterobactéries sont à l’origine de 38% à 50% des Infections Associées aux Soins (IAS) et Infections Nosocomiales (IN), elles deviennent résistantes aux antibiotiques et on voit même l’émergence de BHRe « Bactéries Hautement Résistantes» et « Super-bactéries ».
Par ailleurs, ces bactéries ont une stabilité dans l’environnement, jusqu’à 5 jours pour Enterococcus faecalis, 1 semaine pour Escherichia coli et 4 à 5 mois pour spores de Clostridium difficile, ERV, SDRM, Acinetobacter 2
Les bassins de lit, seaux, urinaux… sont des réservoirs de micro-organismes pathogènes.
Leur manipulation expose le soignant, le patient et l’environnement à une contamination microbienne. Par ailleurs, le nettoyage manuel, en plus d’être une tâche ingrate, fastidieuse et coûteuse, est à risque ; il est donc à proscrire3.
En effet, les lave-bassin ou macérateurs sont des équipements lourds et chers, avec des dysfonctionnements fréquents (2/3 des lave-bassins : panne plus d’une fois par an) 4 .Par ailleurs, ils ne résolvent pas le problème du transport du bassin plein jusqu’à l’équipement (risque de dissémination dans l’établissement).
Dans ce cadre, il est crucial d’appliquer des bonnes pratiques et de choisir le bon matériel pour la gestion des excreta et de l’hygiène des patients dépendants afin de prévenir le risque infectieux lié aux transmissions croisées (interhumaines, matériel, environnement du patient).
Cette solution est d’ores et déjà utilisée par des milliers d’hôpitaux dans le monde et recommandée par des autorités d’hygiène hospitalières
« Les sacs protecteurs permettent de faciliter et de sécuriser le recueil, le transport et l’élimination des excreta. » (Précautions Standard SF2H, France 2017)
« Utiliser des sacs de recueil des excreta à usage unique munis d’absorbants pour tous les patients utilisateurs de bassins. » (CCLIN APHP, France 2012)
« Recouvrez le bassin avec un sac hygiénique et un matériel absorbant afin de réduire le risque d’exposition du personnel de santé aux matières fécales. » (APIC, USA 2010)
« Les sacs hygiéniques seraient un procédé plus
sécuritaire, car le matériel ne sort pas de la zone d’isolement. Elle ne nécessite pas ou presque pas d’infrastructures. […] Plusieurs heures de soins sont récupérées à cause de la rapidité du processus. » (AETMIS, Canada 2009)
Réduction :
Vitale, E. (2011, May). Safer Panhandling to Reduce the Rate of Vancomycin Resistant Enterococci – Giving staff the right tools to safely and efficiently do their job. Poster session presented at the CHICA-Canada National Education Conference, Toronto
Coût annuel en euro temps agent compris :
Cet outil est mis gracieusement à disposition des établissements de santé par l’ARLIN Haute Normandie. Les établissements sont tenus de valider et vérifier leurs données. Pour tout renseignements complémentaires contacter denis.thillard@chu-rouen.fr , date de réalisation : 10/04/2014